En 2018, nous avons eu la chance d’acquérir une ancienne ferme dans le joli village des Pommerats aux Franches-Montagnes. Convaincus par le fait que faire nous-même et réduire notre consommation de matériaux nous permettrait de vivre plus près de nos idées, et de réduire l’impact environnemental de notre mode de vie, nous avons choisi de consacrer du temps à notre maison et de la rénover en autoconstruction avec l’aide ponctuelle d’artisans qui ont su entendre nos aspirations. Nous avons entièrement désossé la maison pour y retrouver les murs en pierres épais. Pour lui offrir un nouveau un souffle et lui redonner vie, nous nous sommes inspirer de techniques ancestrales et d’écoconstructions. Une partie des sols et les murs de l’entier de la maison sont recouverts de terre crue, un mur en pierres sèches orne notre cuisine et la clarté du bois de sapin en planchers se marie naturellement à la couleur de la terre. Nous y avons également intégré la technique marocaine, le « Taddelak » à certains endroits spécifiques de la maison.
L’écoconstruction est pour nous une démarche à la fois d’expérimentation et d’apprentissage, qui apporte toujours la nouveauté et le plaisir de la découverte. Nous aimons la terre, car elle existe partout et est toujours unique; et partout, ou presque, il est possible de construire avec elle. Il s’agit principalement d’observation et d’apprivoisement de ce matériaux pour ensuite connaître ce dont on a besoin pour construire et ce qu’il faut ajouter à la terre pour pouvoir répondre au besoins de la construction. Le fait de connaître des techniques de construction naturelle permet d’utiliser des matériaux sains, de moins consommer d’énergie grise et de se réapproprier un savoir ancestral permettant un démarche d’autonomie, d’échange et de libre circulation de la connaissance.
« Si un sol en terre, c’est surprenant,FAIRE un sol en terre, c’est plaisant, surtout en si attelant à plusieurs » Lydie Didier